La Maison de l'écrivain
et autres trésors d'enfance

est le premier recueil de nouvelles d'Anne Poiré
La maison de l'écrivain et autres trésors d'enfance

Paru en 2007, aux éditions D'un Noir Si Bleu - collection Traverses -
vous pouvez le commander chez votre libraire préféré. 

Ou en ligne, chez l'éditeur (paiement sécurisé) :

http://www.dunnoirsibleu.com/

à compter de 2008
le livre est vendu sous jaquette couleur :




« Allez, entre ! », répétait Daugava, ses couettes de blé dénouées, bâillant encore. Je rejoignais sans hésiter le royaume de leurs odeurs combinées, cette pièce commune dans laquelle ils s'étaient inextricablement entassés... J'étais fille unique : le mystère des familles nombreuses contribuait à me rendre cet univers formidable.

Humour, cocasserie, gravité, poésie... Écriture trempée dans les sons, les odeurs, les couleurs et les sensations...
Les nouvelles d'Anne Poiré, qu'elles mettent en scène les aléas de la famille nombreuse, le mystérieux phénomène de la gémellité ou la solitude de l'enfant unique, nous livrent de merveilleux fragments d'enfance ­ la sienne, la nôtre ­, traçant ainsi la géographie d'une enfance universelle, territoire de l'anecdotique et de l'inoubliable, où s'écoulent ces heures irremplaçables pendant lesquelles l'être adulte se façonne et s'édifie.

ISBN 978-2-9164-9903-1/ 172 pages

La maison de l'écrivain et autres trésors d'enfance
est un recueil de nouvelles en vente depuis début 2007

Pour en savoir plus, allez commander le livre en librairie...
http://www.dunnoirsibleu.com/

Les éditions D'un Noir Si Bleu publient des plumes aussi sensibles que celle de Corine Pourtau,
Hilaire Donovon
du Bénin, Laurence Barrère,
et d'autres auteurs talentueux...
 

La presse en parle...

Livre et Lire juin 2007
Le journal de l'arald : 


Loire-Magazine n°63 -
Mai/juin 2007

Le journal La Renaissance du 9 février 2007 :
au milieu d'un magnifique article qui présente la maison d'édition DNSB,

Un an de bonnes nouvelles
et les autres productions de cette jeune maison dynamique,
aux côtés de Corine Pourtau, Sylvie Huguet, Jacques Layani et Hilaire Dovonon,
Anne Poiré a droit à une présentation tout à fait complète.
Un article signé P-F. Chetail 

Le n°1 de la revue Incognita consacre un bel article à ce recueil. PAGES 115-116


À CIEL OUVERT

Un article signé Jean-Paul Gavard-Perret


Qui parle ? Qui parle en ce qui subsiste dans ces souvenirs où le monde était à la fois trop grand et trop petit ? À travers ce qui se nomme " nouvelle " c'est sans doute Anne Poiré elle-même, plus que narratrice : récitante. Ses mots sont les enfants de ce silence que dès la première phrase, le père sans trop y croire ordonne de son " Vous allez vous calmer ". L'injonction n'y fera rien et le silence auquel l'auteur donne corps ici n'appartient ni à l'immense chaos ni à la grande nuit antérieure.

Appelée mère, elle redevient fille mais afin d'avancer dans son propre ventre, dans l'antre du temps à coup d'espièglerie et de gravité contre l'antique confusion originelle d'où elle est sortie solaire comme si la lumière du départ avait quasi définitivement échancré la nuit intérieure.

Il n'existe donc pas dans ces nouvelles, en dépit parfois de leurs détresses, un désert de l'enfance. Et auprès de sa soeur, la "narratrice" construit déjà son avenir à coup de mots, de chants, de dessins. Le carnaval sensoriel est donc déjà de saison et la liberté demeure toujours présente afin de secouer les moments de désespérance.

A l'aide de points d'appuis familiaux l'enfant (presque infante) Anne Poiré - comme elle le fait dans toutes ses oeuvres - restait déjà sensible à l'incroyable pureté du ciel dans le regard du jour. Chaque paysage intérieur ou extérieur devient une affirmation. Et des plis des prés s'étend une écriture verte dans les nappes de fleurs des prés ou des robes et jusqu'à l'orée des combles ou des greniers qui ne connaissent pas le cris des oiseaux nocturnes dans l'entonnoir de la lune.

L'onde verbale qui anime le livre prend déjà dans ce territoire de l'enfance son ouverture première. Et Anne Poiré y restera étendue si nous prenons ce mot dans l'acception d'espace qui s'étend en elle-même, immense, sans mesure, à la hauteur de l'horizon, entendons ses lointains. Dans le rêve de devenir elle se situe, en mots et en image, dans une sorte de sérénité vitale, pour se dire l'auteur évite la traîtrise de la métaphore. Seule les images parlent sur l'écran de la mémoire. Les feuilles empilées permettent ainsi la réactivation d'un acte de naissance à l'épreuve d'un temps retrouvé, riche de ses heures passées dans la tension positive de l'existence vécue pleinement.

L'auteur ignore ainsi la mélancolie et la nostalgie. Ses nouvelles en effet ne cherchent pas à rejoindre le passé perdu mais des états d'émotions particulières qui enrichissent son présent et le nôtre par effet d'échos. Chaque texte est donc une relance en pagaille, une manière aussi de dire que vieillir (et non prendre de l'âge pour éviter la métaphore) n'est pas une calamité à qui sait s'évaporer dans l'instantané qui contribue à la densité de l'existence.

L'auteur ignore donc le manque (autre face de la mélancolie car l'un ne va pas sans l'autre). L'horizon de l'auteur est donc tout autre et d'une certaine manière il appelle à la verticalité. Nous assistons ainsi à l'érection, à l'explosion du désir de vivre. En ces instantanés, en ces instants d'années il n'est donc plus question de se demander encore si la stupeur de naître est semblable à l'étonnement de mourir. Ce qui compte c'est l'extase nue que procure la vie.

À compter de novembre 2008
le livre est vendu sous jaquette couleur :


La radio en parle aussi...

Sur Radio-Pluriel, une heure avec Jean-Yves Schryvers,
lors de l'émission "Miroirs"
C'était le lundi 21 mai 2007

Débat animé et sympathique avec Jean-Yves Schryvers, de Radio-Pluriel...



Ce que vous en dites ?

Jérémy

Hier, dans le silence (important le silence), à 1h du mat, j'ai commencé à lire "La maison de l'écrivain et autres trésors d'enfance"

Toujours sensible à votre style, Anne. 

Le style et le format de la nouvelle me conviennent très bien.

Petit à petit, l'appétit est venu en mangeant, j'ai fini une nouvelle et malgré l'heure, il m'en fallait encore ! 

Et finalement, un truc s'est déclenché, 

les mots et leur sens s'imprimaient réellement en moi, 

je suis vraiment rentré dans l'histoire, 

vraiment heureux d'avoir retrouvé les émotions qui vont avec.

Pierre

J'ai aussi lu quelques nouvelles de vous, empruntées à la médiathèque. 
Toujours plein de richesses dans votre vocabulaire si coloré. J'aime beaucoup.

Eric

J'ai lu ce recueil, et j'avais en moi-même tiré un parallélisme thématique et structurel avec "La Maison de Claudine" de Colette, que j'ai justement apprécié récemment. La similarité des titres représente-t-elle un pur hasard ? Car les nouvelles de Colette alignent également, dans un désordre qui n'est qu'apparent, les anecdotiques mais signifiants souvenirs de jeunesse d'une écrivaine.

Robert

Anne, moi qui lis si peu j'ai dévoré  "la maison de l'écrivain" ; tu écris magnifiquement bien. Chacune des nouvelles m'a plu ; je vais l'offrir à ma douce, mais je vais d'abord les relire.


Te connaissant peu j'ai quand même retrouvé des passages de ta vie perso. Transport épique, le cimetière, la carte postale .... oh la la tu m'as ému comme tout !! L'école de la rue de la liberté, beignets et polenta, le vélo....trop bien, la maison de l'écrivain non mais c'est dingue !


Helena

J'ai bien apprécié ce recueil. J'ai beaucoup aimé "La carte postale", "Le vélo", "Beignets et polenta" et j'ai aimé cette phrase "j'étais fille unique : le mystère des familles nombreuses contribuait à me rendre cet univers formidable." Cela fait absolument écho en moi. 

Jean-Bernard

un petit régal proustien 

Armelle

Je viens de démarrer La maison de l'écraivain et là aussi, quel réalisme ; j'ai beaucoup souri à la lecture de "Transport épique" ! Savez-vous que j'avais effectivement une Mamie Maminette, qui, coïncidence (?) est décédée une semaine avant le salon du livre ? ..... Je me plongerai bientôt dans d'autres de vos ouvrages. Merci pour ces styles si divers avec une réussite et un style très appréciés.
A bientôt.


Angélique
Juste un petit mot pour vous dire que Pablo a dévoré  Transport épique hier après midi ! il a adoré et moi aussi!
Tout cela pour vous dire que vous avez beaucoup de talent et que vous avez redonné le sourire à Pablo ( et à moi aussi),ce qui n'est pas évident en ce moment!!
Merci beaucoup!

Déborah

j'ai aimé le livre "La maison des écrivains". 

Un vocabulaire foisonnant, mais aussi des remarques subtiles. 

Vous m'avez montré combien il est important d'immortaliser les moments précieux.

Gilberte

La maison de l'écrivain nous fait replonger dans l'univers de la petite
fille que nous avons été, c'est frais et vif, merci.

De la part de Daugava - nous l'appellerons ainsi, 

l'une des filles du grand écrivain Arnold Apse, alias Ansis Latvija :

Merci Anne pour ta maison de l'écrivain, car je me suis sentie chez moi.
C'est romancé bien sûr, mais quand même tout à fait vrai.
J'étais très émue.
On en a commandé quelques uns...Tous le veulent...
Bravo
 

Christiane

Je dois aussi te féliciter pour tes livres, j'en ai 4 et je les ai prêtés à une amie qui les a dévorés,
elle m'a chargée de te dire que tu as un beau style, l'écriture est agréable, elle l'a beaucoup
apprécié, j'ai toujours eu le même sentiment.

Rubis : 

Toute la famille lit ton livre, et j'avoue que ça remue beaucoup de choses, certains n'en ont pas dormi de la nuit...

Catherine :

j'ai"dévoré" "la maison de l'écrivain" bien qu'elle ne soit pas en pain d'épices
(je ne suis pas un bec sucré),
j'ai surtout aimé le transport épique et le cimetière,
 j'avais plein d'images devant les yeux

 

Bénédicte :

J'ai terminé la lecture de ce recueil de nouvelles. 

Je les ai lues toutes, d'une traite confortablement installée devant un bon feu par un week-end bien froid. 

Elles sont simplement délicieuses et permettent une totale évasion.

Chacun doit pouvoir y trouver une anecdote qui lui rappelle sa propre enfance... plusieurs enfances,  plusieurs familles, plusieurs régions, des histoires qui se moquent des époques... nous prenons plaisir à les lire car nous y décelons des parcelles de nos enfances ! Je vous l'assure !

Sûr aussi que quelques uns de vos lecteurs sont sans nul doute en train de mettre sur le papier, crayon en main, quelques uns de leurs propres souvenirs, tant vous lire nous donne envie d'écrire ! 

Merci pour ces beaux textes, mon préféré reste "l'école de la rue de la liberté, car j'y lis votre envie d'écrire que je soupçonne intacte depuis !


Sylvaine :

J'ai lu avec beaucoup de plaisir les 10 nouvelles de "La maison de l'écrivain" avec une tendresse toute particulière pour celles mettant en scène un enfant et un adulte : la petite fille fascinée par la belle Volubilis, l'attachement de la fillette pour son aïeul dans "Le rossignol de la Tête d'Or", l'admiration de l'élève  (la petite Anne ?) pour son maître et son amour des mots, déjà !

Dans ces textes mais aussi dans ceux évoquant les départs en vacances, le cimetière, la générosité d'une voisine... chacun de vos lecteurs redécouvrira, c'est certain, un pan de son enfance.

Pour moi ça a parfaitement fonctionné et je me suis régalée.

Merci !


Monique :

Etait-ce le désir inconscient de mettre dans un coin de placard-mémoire ce petit chef d'oeuvre d'humour et de poésie qui a réveillé en moi tant de souvenir personnesl ? 

J'ai retrouvé, en le lisant, les odeurs de mes vacances d'enfant à la campagne, chez ma grand-mère maternelle. C'était alors la guerre. Et pourtant, en écrivant,  ces lignes, mes narines palpitent à la seule évocation de l'odeur un peu crayeuse des chemins poudreux, maintenant goudronnés, hélas ! Montent aussi les odeurs âcres des "vrais" fumiers situés en face de la porte de la cuisine de chaque ferme bressane, celles de la terre mouillée de la rosée du matin, de l'humus quand nous nous enfoncions dans les bois profonds. 

Ah, les visites au cimetière, rituel incontournable, après la messe du dimanche. Nous partions en rangs d'oignons, frères, soeur, cousins, cousines derrière ma grand-mère, petite femme digne, droite comme un "i", toujours vêtue noir. Le chapeau cachait à peine un chignon blanc bien serré sur sa nuque. Les tombes, à cette époque,  ressemblaient à des jardins miniatures couverts de fleurs plantées à même la terre. Les couronnes de perles multicolores me fascinaient. Il me fallait résister à la tentation pour ne pas prendre une étoile par ci, une feuille par là... Maintenant les cimetières sont glacés et je les fuis.

Avec "Transport épique" défilent les images des départs en vacances de la famille B. au cours des années 70 : 3 enfants, 2 vélos, 1 remorque.

Beaucoup de chamailleries, de fous-rire et de chansons à tue-tête !

Cécile :

Quant à "Trésors d'enfance", je l'ai lu comme une gourmandise,  je me suis délectée de ces mots que j'avais presque oublié et qui m'ont donné une petite bouffée d'oxygène dans toute cette littérature jeunesse aseptisée.

Je dois te dire merci pour ce petit moment de bonheur. Je vais me précipiter dans ma librairie préférée pour acheter le suivant.

Nathalie :

J'ai rencontré la pimpante, joviale et sympathique Anne Poiré au salon des éditeurs à Lyon. J'ai lu avec plaisir son recueil des trésors d'enfance. Cela commence comme un regard nostalgique sur une enfance forcément lointaine, presque oubliée et qu'on ne peut rattraper. Enfance faite de petits bonheurs, d'innocence, de légèreté, d'incompréhension face au monde des adultes et en même temps petits et grands malheurs voire gravité face à ce qui se passe chez les "grands". Ce petit livre que j'ai dévoré, nouvelle après nouvelle pour me plonger dans leur ambiance propre ne porte pas tant sur cette enfance innocente que sur les traces indélébiles qu'elle grave en nous, façonnant les caractères, les troubles, les manques... De la puissance des petits ou grands événements de notre enfance sur notre vie d'adulte, nos comportements, nos manières d'agir, de réagir.


Un côté parfois enfantin dans la rédaction et en même temps des moments graves et émouvants.

Vraiment Merci à Anne Poiré pour cette belle lecture.

Catherine :

Je lis en ce moment La Maison de l'écrivain ... je me régale !

Etienne Fardel :

J'ai donc éprouvé beaucoup de plaisir à la lecture de ces dix nouvelles. Des bribes d'existence arrachées à l'oubli, qui tout comme les tombeaux parcourus par Hugo et sa soeur, la narratrice de "Le Cimetière", constituent un plaisant patchwork... un kaléidoscope, pour reprendre le titre de la polyphonie composée par la narratrice de "Lucas et Phil", des sensations fugaces, des petits riens, des joies, des misères enfantines, des anecdotes truculentes et même un acte manqué dans "Le Vélo de Voyage" que Babette n'emmènera jamais en vacances. (La Citroën familiale ne pouvant la contenir, contrairement à la Simca et à la Deux-Chevaux de "Transport épique", dans lesquelles tout finit par rentrer !)

Les jeunes héroïnes de tes récits me semblent se correspondre sur un point précis : elles sont à la recherche de "parents de
substitution", ou du moins fréquentent des personnes, souvent originales, extérieures au cercle familial. Ces mentors éveillent l'enfant à des réalités inattendues, colorant un quotidien perçu comme sclérosant. C'est le renfermé parrain Arthur, auquel la
narratrice de "Le Rossignol de la Tête d'Or" est confiée par un père indifférent, la délurée cousine Volubilis dans "Ongles Laqués", le maître d'école participant de l'éveil littéraire de la narratrice dans "L'Ecole de la rue de la Liberté", la volubile Madame Bellateloni et ses inventions gustatives dans "Beignets et polenta", les différentes familles d'accueil dans "Lucas et Phil", l'inénarrable famille Latvija dans "La Maison de l'écrivain".

La nostalgie du passé perdu se repercute d'un texte à l'autre, éveillée par les deuils : le décès du frère Hugo, celui de la mère
dans "Le Rossignol", du père dans "La Carte postale", de la tante et du père dans "L'Ecole", du grand-père dans "Beignets et polenta", arrestation du frère Phil anticipant celui du neveu Lucas dans la nouvelle éponyme... Partout le temps s'enfuit, les jours s'en vont et seuls demeurent les souvenirs, une carte, un manuscrit... autant de madeleines renvoyant au Paradis perdu, recherché, parfois retrouvé, ou finalement préservé, tel le palimpseste qu'à la toute fin de la dernière nouvelle, la narratrice hume religieusement sans oser déflorer.

Où qu'elles aillent, tes petites héroïnes ne sont jamais rejetées, mais au contraire l'objet de toutes les attentions. Jamais porte ne se ferme ou ne demeure close devant ces intrépides fillettes, éternellement fascinées, jamais traumatisées. On pourrait en déduire une lecture psychanalytique... En tout cas, cela donne envie de questionner l'auteur au sujet de ses propres relations envers ses parents !

Un grand nombre de scènes auront sans doute provoqué en chacun de tes lecteurs un genre d'écho délicieux et mélancolique. A travers le traitement de l'anodin, du particulier, tes anecdotes renvoient à l'universalité de l'enfance, et chacun, tirant un personnel parallèle par rapport à tes lignes, se sera souvenu de la tante excentrique, du jouet favori, de la jambe cassée du grand frère, du départ en vacances... qui est le lot de toute jeunesse. Les intimes secrets s'accumulent dans ces caractères en gestation.

 

Tarek :

Quand j'ai acheté votre livre,je croyais d'abord que je n'allais pas avoir le temps de le lire, mais je l'ai déja commencé, je l'ai même presque fini !

En commençant à le lire,j'avais l'impression que c'était votre biographie, mais avec les différentes histoires je me suis rendu compte que je me trompais,mais ne reportez-vous pas certains événements,ou ne décrivez-vous pas certains personnages de votre propre vie ? Ce qui me pousse à dire ça, c'est le fait que le narrateur est toujours une fille, mais surtout, et je n'exagère pas, c'est la précision avec laquelle vous décrivez les personnages, les lieux...

On a vraiment l'impression que vous écrivez à partir de votre propre mémoire et non de votre imagination. Le plus magnifique, c'est votre façon d'écrire, vous y mettez tant de couleur et de vie, que vous nous permettez vraiment de vivre l'histoire avec vous.(et je n'exagère pas).

Gwenaelle :

Ma préférence va à La Carte postale : je crois que c'est celle qui m'a le plus émue et suprise.
j'ai bcp aimé aussi l'Ecole de la rue de la liberté, la justesse avec laquelle tu décris le plaisir, les sensations physiques, provoqués par les mots, les sons. Je suis vraiment touchée par cette idée que les mots vivent et que c'est une joie extraordianire que de jouer avce eux.
Enfin, mention très spéciale aussi à Beignets et polenta : tu as osé formuler ce malaise qu'on a ts ressenti de ne pas avoir été à la hauteur de qq un jour mais tjs avec légèreté et les saveurs qui font que les papilles sont souvent sollicitées à la lecture de ce recueil.

Carolane :

En lisant " La maison de l'écrivain ", 
les mots me sonnaient aux oreilles, comme si je vous entendais en croquer la pulpe, 
j'entendais votre voix raconter au travers des lignes Quel plaisir.

Anne :

C'est avec grand bonheur que j'ai lu ton livre, page après page. Tes mots sont comme toujours couleur arc-en-ciel. Chacune de tes histoires sont des fleurs que tu cueilles et tu fais de magnifiques bouquets, que tu offres à tous tes lecteurs. Anne, continue sur cet envol à nous faire rêver, à nous émouvoir avec tes feux d'artifice de mots qui illuminent les coeurs tristes.

Jean-Bertold :

Durant ces dernières semaines j'ai lu avec délice vos nouvelles, pas plus d'une par soir. Ce genre de texte se déguste. J'y ai pris un très grand plaisir et je crois être rentré pour de bon dans votre monde que j'avais commencé à découvrir lors de notre prix de la nouvelle. Ce qui me frappe le plus dans vos nouvelles c'est cette atmosphère si particulière, je pense notamment à mes deux nouvelles préférées :" Le rossignol de laTête d'Or" et "La maison de l'écrivain".
Quelle délicatesse que ce "Rossignol" je peux dire que je me suis promené par un matin frisquet avec mon Oncle Arthur dans ce parc, il y avait aussi une petite fille bien présente avec ses cabrioles. Quant à la maison de l'écrivain , j'en connais tous les recoins ..
Que j'aime cet impalpable dans ce que vous écrivez.
Recommencez vite!

René :

Je déguste toujours par petits bouts "La Maison de l'écrivain" (qui reste à demeure sur... une de mes tables de nuit !...) . Et je crois que c'est la bonne manière de lire ces "nouvelles", où les atmosphères, les sensations, les réminiscences sont tellement plus importantes que le narratif, l'intrigue, le scénario.

Alain :

Bravo encore pour vos nouvelles, Nathalie a lu La maison de l'écrivain , elle a beaucoup aimé, je vais le lire.

Jérémy

J'ai réemprunté à la médiathèque "la maison de l'écrivain et autres trésors d'enfance" : merci ! 

C'est toujours un vrai plaisir.

Claudine :

Quelles nouvelles j'ai préférées ? Bien sûr toutes ! Chacune a un intèrêt certain, mais j'ai retenu, comme ça , sans réfléchir(je n'ai pas le livre avec moi) la 1ere car j'y retrouve des souvenirs très personnels (départ en vacances en 4 CH, par ex!!) et aussi je ne sais pourquoi, celle avec la mamma italienne. Le trait commun est une très belle écriture, fluide et vraiment plaisante à lire.


Roselyne :

On voit que vous êtes faites pour écrire. 
On croit que vous avez tout dit, et puis non, ça repart, et vous écrivez encore autre chose... 
et on continue à vous suivre...

Anne :

Ce qui est fascinant, c'est ce jeu de cache-cache, entre toutes ces enfances, rêvées, inventées ou vécues...

Christine :

Je termine à l'instant ton livre de nouvelles... Jolie traversée ! Avec des
points d'amarrage forts dans chaque histoire. Des petits points d'amarrage,
enfin qui m'ont amarrée : une écharpe, une odeur de sauce tomate, une main
sur une épaule, une petite fille qui fait pipi dans l'herbe, le bruit d'une
machine à écrire. Avec, pour enrober tout cela, une écriture très charnelle
et très charnue. Pas étonnant que celle qui m'a donné le plus l'eau à la
tête soit "Beignets et polenta"...

Je crois que c'est la première fois, hors une nouvelle dans une
publication, que je te lisais en prose. Je ne regrette pas le voyage. J'ai
l'impression au passage d'avoir pris trois kilos, tant ton écriture est
gourmande !

Renée :

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De : Renée... <renee....@wanadoo.fr>
Date : Sat, 21 Apr 2007 11:18:00 +0200
À : <anne.poir@wanadoo.fr>

Bonjour Madame

Je suis passée sur votre stand lors de la 10ème fête du livre à Autun.

J'ai acheté votre livre de nouvelles "La maison de l'écrivain et autres
trésors d'enfance"

C'est tout simplement génial. Les nouvelles sont très différentes les unes
des autres.
La première est tout simplement désopilante (ce départ en vacances d'une
famille très nombreuse !)
Les autres sont tour à tour tendres et certaines très émouvantes.

Je n'ai qu'un mot à vous dire : BRAVO

Je ne manquerai pas de transmettre toute mon admiration à Pascal Arnaud
lorsque je le verrai.
En créant cette maison d'édition, il a su trouver d'excellents auteurs (ou
auteures !!!)
 

Amitiés

Renée M......

Youri :

Votre livre m'intéresse car j'y trouve une écriture de l'intime qui ne parle pas de votre intimité, mais de l'intimité de chacun de vos lecteurs. À chaque page on a envie de s'exclamer, "ça sent le vécu", le mien, MON vécu ! Et il en va ainsi certainement de tous ceux qui vous apprécient.

Claudine :

un régal, ça se lit le sourire aux lèvres !

Christine :

Je me suis plongée dans La maison de l'écrivain, c'est un délice, aussi je le lis à petites doses pour faire durer le plaisir, tu sais Anne, comme une sucette qu'on adore, qu'on prend et qu'on pose pour qu'elle dure plus longtemps. Continue de nous écrire de belles histoires comme celles là, des histoires où on rerouve quelques petits bouts de nous, de notre enfance ou autre ...ça fait du bien.

Christelle :

Ah ton roman .. tes nouvelles ! Cela fait deux fois que je les lis et pourtant au début ce n'était pas
mon intention, non, j'avais commencé par lire une nouvelle chaque soir, dans mon lit, au chaud et
ainsi je ne le dévorais pas .. je savourais chaque page comme un bon gâteau en me disant "demain j'en lirai une autre, et après-demain encore une ..."
En fait, j'ai tenu 3 soirs et après j'ai tout lu, en boulimique.
Tu me demandais laquelle je préférais..... j'ai adoré "Le Rossignol de la Tête d'Or" , pourquoi ? I don't know ..
Mais ce n'est pas "ma préférée", car "la Carte postale" m'a émue aux larmes, "Ongles laqués" et "Beignets et polenta"
m'ont secouée et en même temps fait beaucoup rire .. et puis "l'Ecole de la rue de la Liberté" et "La Maison de l'écrivain"
m'ont profondément touchée également. En fait je crois que dans chacune de tes nouvelles, ou presque .. j'ai retrouvé une part
de mon enfance et donc forcément je me suis en quelque sorte un peu calquée au personnage ..
Il y a quand même un anachronisme qui me perturbe mais tu pourras sans doute m'éclairer. Ce n'est pas tout à fait
TA biographie n'est-ce pas ? Parce qu'il y a des nouvelles où tu parles de ta maman, puis de ton papa et ensuite du décès de l'un
avant l'autre etc ..les frères et soeurs (pas les mêmes prénoms ...) les âges qui diffèrent parfois ???
MAIS EN FAIT QUI ES-TU ANNE POIRE ???
Anne, ma soeur Anne, raconte-moi encore beaucoup de tendres moments !!!

Cyrille :

quel bonheur j'ai eu à te lire dans ton recueil. C'est plein de saveurs, de "petites madeleines" d 'une enfance qui me semble pourtant si loin. J'admire à quel point tu as ou as inventé des souvenirs avec tant d'acuité, de finesse, de justesse. Je n'ai quasiment aucun souvenir de mon enfance et ce livre fait remonter des sensations que j'avais complètement oubliées et qui en te lisant redeviennent familières. C'est comme un grand film qui se déroule plein de surprises, de virages, de sourires et de nostalgie. Bravo, c'est vraiment un moment merveilleux.

Encore, encore...

Noëlle :

Depuis quelques jours, j'ai fermé ton livre (provisoirement !...) Merci, Anne, pour ce si bon plaisir offert, pour ces mots qui jouent avec les sons, si riches en couleurs, si bien choisis, pour ces "trésors de l'enfance" que tu sais si bien faire redécouvrir !
Au détour d'une impression, d'une attitude, d'une anecdote, j'ai retrouvé des images semblables à celles que je garde. Oui, je les ai toutes aimées, ces nouvelles, même si "la carte postale" ou "la maison de l'écrivain" me touchent plus encore que les autres.
J'attends le prochain recueil... avec plein d'impatience.

Mireille :

Bien sûr, le livre a circulé. Bravo, Anne, J'ai beaucoup aimé.

Stéphanie :

nouvelles très agréables à lire

Corine :

J'ai maman à la maison depuis samedi, et je profite de l'occasion pour te dire de sa part qu'elle a beaucoup aimé ton recueil, touchée par tous tes personnages et qu'elle se promet déjà de le relire pour le plaisir. Ses nouvelles préférées sont "Transport épique", "Beignet et Polenta" et "La Maison de l'écrivain"... Même choix que moi et je garde aussi une petite tendresse pour "Volubilis", non pas que j'aie eu une tante aussi pittoresque, mais j'ai eu ma période "je me glisse discrétos dans la salle de bain de Taty Janine et je fais des essais de "rouge-aux-ongles" que je nettoie aussitôt, avant de retourner dans le salon avec tout le monde, l'air de rien, mais oh combien excitée
par l'expérience de la transgression..."

Etienne :

globalement, (...) une lecture agréable et aisée.

Jean-Pierre :

J'aime bien cette tendresse et ce côté fleuri du langage, l'enfance, tout ça.

Thérèse :

Je voudrais bien la suite, maintenant... J'ai adoré ! 
J'ai trouvé plein de choses qui ont fait écho en moi... Je l'ai lu très vite, en enchaînant les nouvelles !

Martine :

nouvelles pleines de fraîcheur

Maryvonne :

Beaucoup d'émotion à la lecture de tes nouvelles ! 
Emotion de lectrice en traversant avec toi ces espaces d'enfance. 
Emotion parce que chaque nouvelle laisse affleurer, cache, joue avec les traces de ton enfance-. 
C'est très beau.

Claude :

Embarquons avec la famille nombreuse sur la route des vacances...!

Philippe :

Bien reçu, goûté en me lèchant les doigts (le premier et charmant "porc-épic")

Henri :

Beaucoup apprécié vos trésors d'enfance : les beignets, quels souvenirs de ma jeunesse !

Manue :

je viens de finir il y a qq minutes ton recueil de nouvelles" la maison de l'ecrivain" bravo, j'y ai revu (...) mon mini vélo ( que j'avais oublié), la Lorraine, le Radar( oh mon Dieu , le 1er super marché...quelle nouveauté à l'époque, si banal aujourd'hui) mon enfance ( très lointaine)... (...) ma mémoire travaille. Bravo (...) j'ai passé un très agréable après-midi avec toi...

Jean-Paul :

Votre livre est à l'image de votre oeuvre picturale et permet d'en être encore plus proche.

Nathalie :

Réalité, émotion du quotidien, nature même. (...) Le bouquin est bien fait (l'objet). On se promène de façon très fluide dans les sédiments
de la personnalité. (...) Toutes ces histoires mises bout à bout, cela crée une belle cohérence. C'est bien. Il y a bien longtemps que
je n'avais pas lu un livre entier...

Brigitte :

Je suis toute émue, Anne, je viens de terminer ton livre, j'ai presque pleuré à chaque texte, c'est très touchant, très beau, très simple.

On y voit toutes nos enfances. Je ne l'ai pas lâché !

C'est très chouette. Vraiment, c'est un beau livre, ce style, ces évocations.

J'ai passé un moment extra, la dernière, surtout, " La maison de l'écrivain ", elle est pleine de nostalgie, c'est la dimension d'une vie, aussi, c'est plus qu'une anecdote, oui, c'est déterminant ! 

Et puis " L'école de la rue de la Liberté", avec ce maître, qui attend, pendant qu'elle écrit, c'est extra.

Ces fillettes, parfois fille unique, parfois famille nombreuse, c'est profond. J'ai vraiment passé un super bon moment !

Plus que ça, après ça résonne.

Sandrine : (qui emploie sans le savoir la même expression que Lisbeth)

Je me suis régalée, c'est plein de tendresse, de gaîté. 
Quelquefois proche de la tristesse, aussi. 
C'est délicieux ! 
Je n'ai pas pu dormir avant d'avoir fini, un texte entraînant l'autre.

Lisbeth :

C'est délicieux, je n'ai fait que rire, avec le premier texte !
En voyant la couverture, ça m'a donné envie de le lire.
 ça coule de source, c'est léger, aérien, c'est mignon tout plein ! 
 ça donne envie de continuer le bouquin ! 
 C'est vraiment très mignon. 
J'aime bien cette formule de nouvelles. C'est court. C'est bien ! Et puis c'est vraiment surprenant, chaque histoire pourrait faire l'objet d'un livret à elle seule !

René :

J'ai le sentiment, dès le premier abord, d'être en pays de connaissance : Simca et Deudeuch, carte postale, écrivain letton, et, bien entendu, force familles nombreuses

Alain :

(...) j'ai pris du plaisir à vous lire. J'ai cru comprendre des choses qui n'étaient pas dites : que la finesse peut cohabiter avec les odeurs de pot de chambre ; qu'un écrivain reste la star des petites filles lettrées ; que ce qu'on aperçoit avec de petits yeux procure plus de richesses que la lecture avec les yeux de l'intelligence ; qu'il existe des pays à la langue perdue pour tout le monde sauf pour l'imagination universelle ; qu'un texte "aéré" cache des poussières subtiles et des coins de vie qui ne réclament aucune dramatisation forcée ; que la collection des timbres-poste parle davantage qu'une enquête policière ; qu'une famille nombreuse engendre plus de possibles que les fantasmes d'une enfant unique ; qu'un lit-radeau s'incruste mieux dans la mémoire du lecteur que les turpitudes commises dans la cabine d'une pute... Choses données à voir, mini-catalogue qui défile ; la vie rêvée, la vie vécue dans un même film en noir et en couleurs. Une séquence d'initiation avant que le rideau se lève...

Je me souviendrai de cette fin au rasoir qui hache le récit qui annonce. Un non-événement alors que l'étoffe des phrases donnait comme l'amorce d'une grande histoire. D'amour ? d'admiration ? de curiosité ? Votre regard fouille dans les vies, dans le quotidien trivial. Un écrivain bruit là-dedans, diamant dans un taudis... On pensait que la petite fille - effet de l'émoi - deviendrait LA lectrice par excellence, LE public idéal et, pourquoi pas, l'épouse et l'infirmière... Vous cassez bellement le rêve trop simpliste de l'amateur qui croit lire une histoire qu'il porte... C'est bien habile de rester la seule maîtresse à votre bord !

À compter de novembre 2008
le livre est vendu sous jaquette couleur :


Pour commander le livre :
http://www.dunnoirsibleu.com/

La nouvelle du recueil, "La carte postale", a été publiée, dans une version un peu plus courte, par la revue Utopia, en 2005.
Quant au texte "Le Cimetière", il a eu l'occasion, lui aussi de paraître au préalable,
dans une autre variante, aux éditions On @ Faim !

Si vous souhaitez lire la totalité du recueil,
il suffit de commander ce livre chez votre libraire préféré,
ou chez D'Un Noir Si Bleu,

éditions spécialisées dans la nouvelle. (Paiement sécurisé en ligne)

http://www.dunnoirsibleu.com/

Les nouvelles proposées dans ce recueil orienté du côté de l'enfance sont "Transport épique", "Le cimetière", "Le Rossignol de la Tête d'Or", "La carte postale", "Ongles laqués", "L'école de la rue de la liberté", "Beignets et polenta", "Lucas et Phil", "Le vélo de voyage", et enfin, "La maison de l'écrivain."

Avis aux amateurs !

Pour vous mettre en appétit, en voici quelques extraits :

Transport épique

 

(...) Les joies des familles nombreuses, nul ne peut les imaginer s'il ne les a goûtées, en "vrai"... Nous étions incroyablement chargés, plein d'enfants à l'époque de Maminette, dont trois en très bas âge, - de quatre mois à moins de cinq ans... Diversité de besoins, sans omettre tout le matériel nécessaire à un nourrisson et son aîné de treize mois : un déménagement quasi-complet...
L'on partait à deux véhicules, bondés, après des préparatifs qui ne cessaient point et occupaient toute la tribu plusieurs jours à l'avance. Nous étions assurés de laisser quelque chose, c'était devenu une tradition. À peine avions-nous couvert les premiers kilomètres, maman se frappait le front, actionnait son clignotant, se rabattait dès qu'elle le pouvait, sur le bas-côté, et attendait papa, qui sortait très inquiet de la voiture, stoppant, pressant, - ritournelle continuelle -, : "C'est grave, qu'est-ce qui ne va pas ?"
"Une stupide distraction... J'ai oublié le sac, avec tous les pulls..." En décembre, il était impératif de faire alors marche arrière. En juillet c'étaient les maillots de bains. Ou bien les couches, le carnet de chèques, le chauffe-biberon, les pantoufles, les peluches, le "frais" (sans glacière plus élaborée qu'un plastique vaguement épais, lui-même entouré de papier journal, dans un contenant semblablement peu isotherme, qui se renversait régulièrement sur l'un ou l'autre d'entre nous, normalement agité).
Ou encore les clefs du Paradou. Là, c'était plus embêtant. (...)

 

Beignets et polenta

Davverro ?
Vraiment ?

Da sempre SAN LAURA offre garanzia di bontà, di freschezza e di qualità. Perché ogni prodotto è realizzato con cura ed esperienza.
Je chiffonne l'emballage, nerveusement. (...)

 

Le Rossignol de la Tête d'Or

(...) Je n'aimais pas sa grande maison, pleine d'ombres, de recoins mystérieux, de placards embaumant jusqu'à l'écoeurement un mélange unique de lavande et d'encaustique, car sa bonne, aux cheveux blancs, maniaquement réunis en chignon, imperturbablement raide, derrière son tablier gris, m'épiait. Elle n'appréciait pas mes glissades sur le parquet ciré, ni le long de la rampe de fer forgé, vestige des années lointaines qui avaient précédé ma naissance. Elle m'appelait "Mademoiselle", avait un oeil de lynx, peut-être même en possédait-elle un troisième, car dès que je pénétrais dans cet hôtel particulier, je me sentais sous surveillance, où que je me mette pour lire. (...)

Ce dont je me rappelle, c'est le choc initial.
Oui. Un mercredi, j'avais six ans à peine, ensemble, chaussés d'épais souliers, nous marchions dans une neige immaculée. (...)

 

Ongles laqués

Volubilis, notre cousine ondoyante, "pièce rapportée par le mariage" comme le disait ma mère en pinçant les lèvres, avait des ongles interminables, rouge sang, et j'admirais cette preuve de féminité, du haut de mes neuf ans, avec le plus vif émerveillement ! Pourtant, dans la famille, ce n'était pas très bien considéré : seules les femmes qui ne faisaient pas le ménage consciencieusement pouvaient s'offrir le luxe d'une telle longueur, et puis, s'occuper pareillement de sa personne... ! Dans notre milieu conformiste, afficher de la sorte sa coquetterie n'était pas loin de paraître offensant ! Fille de mauvaise vie ? Fallait-il être superficielle, pour se peindre ainsi le bout des doigts !
Papa, de biais, la scrutait. Ravi, certainement... (...)

Le cimetière


(...) Enfant, j'accompagnais maman, lorsqu'elle s'y rendait. Les allées étaient constituées de grains. Il y avait également les pompes, massives, auxquelles il fallait aller tirer de l'eau, afin de nettoyer le marbre, arroser les fleurs. (....)

 

L'école de la rue de la Liberté

J'aimais bien le cours moyen, on y apprenait des "trucs" incroyables, - seul le maître était capable de les concevoir - , il m'avait montré, par exemple, qu'il suffisait de remplacer "a" par "avait", pour distinguer si c'était avec ou sans accent ! De même pour "et" ou "est", "ou" et "où"... Il était vraiment intelligent, Monsieur Steinmetz, rien que pour nous, il avait conçu ces petites recettes magiques, commodes, qui simplifiaient la vie ! (...)


Une vague me submergeait. C'était une euphorie nouvelle, jamais expérimentée, une drogue, un bien-être. Satisfaction de se laisser envahir.
Quand je m'arrêtai, - exténuée -, après avoir apposé le point final, et mon nom, suivi du dessin d'une marguerite, avec ses pétales, - c'était ma griffe -, la classe était vide, - midi était passé depuis de longues minutes.
Ils étaient tous rentrés, le maître souriait.
Assis, devant moi, une pile de cahiers à corriger sur sa gauche, il n'avait pas enlevé le capuchon de son feutre vert, - il ne marquait rien en rouge, il ne voulait pas nous punir, juste nous aider à nous améliorer.
Les bras croisés, il m'observait.
Pétillant.
"Eh bien, tu étais fichtrement concentrée !" (...)

 

Le vélo de voyage


(...) Catadioptre, quel mot singulier, éloignant les obstacles et les terreurs : je m'en gargarisais. Avec ses lumineuses voyelles, et sa difficulté finale, ce jeu de consonnes inhabituel éclairait déjà mes journées ! Le nickel du pédalier m'éblouissait, et le guidon, habillé d'un enduit de plastique irrégulier, rouge vif, aidait à freiner sans déraper, même si l'on transpirait sous l'effort. (...)

La carte postale

 

(...) C'est elle. La carte postale de mon enfance. (...)
La polychromie n'est pas défraîchie, depuis maintenant quarante ans que palpite ce tirage. Une parfaite harmonie s'établit, grâce aux traits verticaux, ces résineux, bleutés, dressés vers le ciel, à l'arrière-plan. L'humus de la forêt, dans les camaïeux de bruns, occupe de manière équilibrée, - bonne composition -, les deux tiers du premier plan, puis les sapins s'élancent vers le ciel, coupés à mi-parcours, par le haut de la carte. L'on discerne le ciel, autour. On le devine. Un filet de lumière vient juste se poser à l'intersection, cet horizon, où la terre et les nuées se rejoignent, sol ocre, infini, et les arbres, rassemblés, leurs racines profondes. Les rochers, rosés, veillent.
Dans ce cadre à la fois banal, et exceptionnel, de souples biches, gracieuses, visibles d'emblée, paissent tranquillement. Il s'agit d'un troupeau, élégant, furetant ici et là. Un cerf plus imposant, sur la droite, déploie ses bois, charmants, ramure aux linéaments fuyants. Il est accompagné de faons joyeux. Ses petits, sans doute. Quatre quasi-peluches : c'est touchant. Combien sont-ils ? Je ne les avais jamais comptés, je frémis, soudain. Drôle de clin d'oeil... (...)


Et quelques autres textes, essentiels... comme
La maison de l'écrivain.


Ce qu'en dit la critique (suite) ?


Un blog en ligne...

http://blog.pourquoijecris.fr/2011/01/les-volets-de-la-maison-mauve-et-verte.html

Pour qui aime écrire, quoi de plus intéressant qu'un auteur qui parle de son écriture...?


SAMEDI 8 JANVIER 2011

Que je l'aie rencontré

J'épiais depuis d'interminables heures. Le signe de l'éveil venait d'abord du seau hygiénique. Une cabane en terre battue, à l'extérieur, latrines sans siège ni aisance, trônait pourtant. On n'y accédait pas la nuit. Les enfants avaient peur de sortir: il n'y avait évidemment pas d'électricité pour conduire aux sommaires sanitaires, le long de ce chemin truffé d'ornières, irrégulier, manqué par l'herbe, entre les dalles de pierre. L'hiver, il faisait froid, souvent il gelait. La famille s'était organisée: son récipient collectif servait à la tribu toute entière, et le père, au réveil, stoïque, sortait. Droit, très raide, il passait devant moi sans me voir.
Il était majestueux, Ansis Latvija.
Respectable, admirable: le le considérais avec déférence. Je le vénérais. Pour moi, depuis, les écrivains sont ceux qui n'hésitent pas à porter l'anse de l'ustensile cabossé servant aux besoins de chacun.

Où vont nicher les vocations... L'auteur, Anne Poiré, dit aussi :

Si je suis écrivain aujourd'hui, il n'est pas innocent qu'enfant, je l'aie rencontré. Les volets de la maison mauve et verte de l'Apolline tambourinent toujours dans mon cœur.

On ne dira sans doute jamais assez le rôle que jouent les rencontres dans nos vies, mais on peut également voir dans l'introduction à la nouvelle éponyme du recueil une métaphore de ce qu'est un écrivain et de la manière dont il travaille - pas très ragoutant, certes, mais joliment dit quand même...
Le livre rassemble des histoires d'enfance. Il est publié par une maison d'édition qui a choisi de privilégier la nouvelle, y compris sous la forme originale de carte postales (on y trouve plusieurs nouvelles d'Anne Poiré, y compris certaines également publiées en recueil). Une bonne idée de petit cadeau clin d'œil, non? A noter, pour les paresseux : pas d'emballage, pas de frais d'envoi, si ce n'est un timbre ordinaire! Allez voir, c'est ici !
A noter: le recueil existe à présent en version électronique.



Nathalie Potain
dans la rubrique "Actualité de la nouvelle"
de la revue Brèves
n°81:

Anne Poiré signe là dix nouvelles sur l'enfance, l'émerveillement, les rencontres, les atmosphères et les paquetages du passé. Elle recherche les initiateurs, les passeurs de petits bonheurs, les tuteurs de l'écriture auxquels elle rend hommage. Elle prend le temps de fureter derrière les attitudes, les rituels, les maniaqueries, les drapés de la personnalité, les arrangements du quotidien. Le recueil s'arrête sur Ansis Latvija, auteur letton vers lequel le titre tendait et qui est d'autant plus symbolique qu'il appartenait ­à l'époque­ à un pays rayé de la carte du monde. Porte-parole des êtres errant dans un territoire verbal, muré dans autre espace, il a visiblement ouvert des lucarnes sur la nostalgie et la reconstruction inouïe d'un pays perdu à travers l'intelligence, la sensibilité et la volonté des hommes. Il a eu raison... le pays est revenu depuis. C'est sans doute la clé du recueil, la langue garde inexorablement la trace et montre la route à suivre.

 

Et les enfants de l'école Saint-Bernard de Besançon, aidés par Marie-Agnès et la Bande à Sylvain,
en parlent également, dans leur J'@ime express spécial "Patrick Guallino et Anne Poiré" !
Plus exactement, ils en montrent la couverture...

La bande à Sylvain J'@ime express
C'est à voir absolument, sur Internet : pour tous ceux qui ne connaissent pas encore La bande à Sylvain et son magazine exceptionnel J'@ime express...
Surtout si vous avez des enfants, si vous êtes instituteur, si vous aimez la poésie, si vous aimez la couleur, si vous aimez les Guallino, si vous aimez Anne Poiré,
allez jeter un oeil sur l'interview réalisée par les enfants d'une école de Besançon, excellents futurs reporters :

http://www.labandeasylvain.com/accueillekiosque.htm


Là, vous choisissez dans le volume 4
le numéro 24...
puis régalez-vous !!!

(et si le lien ci-dessus ne fonctionne pas convenblement, n'hésitez pas : un copier-coller dans votre navigateur, et c'est parti !

 


Danielle Maurel
dans Livre et Lire n°225 - juin 2007

L'enfance est un sujet brûlant, qui fait mal aux doigts des imprudents et des malhabiles. Le recueil d'Anne Poiré est heureusement bordé par deux textes, l'un léger et l'autre grave, qui la sauvent de ce piège. L'ultime nouvelle, La maison de l'écrivain, qui donne son titre à l'ouvrage (...), apporte une note finale plus puissante que prévue à un ensemble qui résonne parfois comme une cour de récréation. Des gestes dans tous les sens, une vibration exubérante, du fantasque et du coq-à-l'âne : l'écriture y gagne souvent une sorte de fraîcheur confondante (...). Des personnages colorés hantent une galerie de portraits par ailleurs teintée de mort : Volubilis, l'envoûtante "pièce rapportée" d'une famille trop rangée, où elle sème ses effluves et sa légèreté coupable ; Madame Bellatelloni, une mamma dont le souvenir : "charrie (...) un limon de tendresse". Et quelques autres. L'auteur peint avec une heureuse verve les affres de la famille nombreuse, ce monstre plein de têtes et de bras qui énerve le quotidien et secoue la mémoire de fous rires. Ceux qui ont appartenu à cette espèce savoureront donc le texte initial, Transport épique, tout comme Le vélo de voyage, deux exercices de jovialité littéraire à goûter sans arrière-pensée.

Pour voir d'autres photos des événements
qui se sont déroulés autour de la sortie de ce recueil
cliquez ici.

Là, de petits souvenirs de ce temps privilégié de signatures et de rencontres avec les lecteurs, au Salon du livre, à Paris, en mars 2008




avec l'éditeur des nouvelles, Pascal Arnaud, aux côtés de ses Livrets Cartes Postales, dont l'un reprend la première nouvelle du recueil, Transport épique  (parution décembre 2007) :



Il suffit de rabattre, de timbrer, de poster...

À Montaigu, en avril 2008, invitée au 20e Salon du livre 

par le libraire Thomas Savary, de la librairie Voyelles, aux Sables d'Olonne,

j'ai pu rencontrer un public sympathique et intéressé :

Et parfois sur un blog, 

on découvre des mots qui parlent de soi...

Le coeur bat

Ainsi des lectures de Martine (que je ne connais pas : MERCI Martine !!! )

http://www.leslecturesdemartine.com/article-24153115.html

Lundi 27 octobre 2008
La Maison de l'écrivain

 
Retour aux livres aujourd'hui (et de la pluie par la même occasion ;o( avec ce recueil de nouvelles tendre et émouvant de Anne Poiré paru dans la collection Traverses des éditions D'un Noir Si Bleu.
Sous-titrée "et autres trésors d'enfance", cette Maison de l'écrivain est celle où tout un chacun aimerait vivre tellement la quiétude, la confiance et la tendresse y sont omniprésentes.
Quiétude d'un foyer paisible où le temps passe sans avoir l'air d'y toucher.
La confiance pour ce qu'elle apporte d'assurance contenue et de rayonnement intérieur à qui la ressent ou n'a pas peur de la partager avec autrui.
Et la tendresse. Ah! la tendresse! Ce sentiment unique qui, lorsqu'il se pose sur nous, nous permet de voir le monde dans ce qu'il a de plus beau et de plus enthousiasmant. Cette tendresse, ténue, qui peut vaciller à tout moment, on la ressent dans chaque mot, chaque phrase, chacun des dix textes que nous propose Anne Poiré.
Ce recueil a pour thème commun l'enfance. Au sein d'une famille nombreuse. A l'abri (?) d'une relation gémellaire ou dans la solitude d'une enfance unique.
Maniant tour à tour l'humour, la poésie, la gravité ou la cocasserie, Anne Poiré nous entraîne dans des univers chauds, colorés, aux odeurs multipliées dont on sort ragaillardis, et même grandis, et dans lesquels on aimerait bien (aussi) rester le plus longtemps possible.

À compter de novembre 2008
le livre est vendu sous jaquette couleur :


- Mars 2009 -
Le Salon du Livre à Paris









Et j'ai même eu l'occasion de m'exercer à une lecture, cette année !


Fin mars 2009, tout près de Nantes, à Saint-Herblain,
signature sur le stand de la librairie Vents d'Ouest :



Sympathique et chaleureux moment de dédicace auprès de Marc Voisin.

Plein d'autres événements encore...

comme des lectures dans des musées,
comme celui de l'école, de Belleroche :



Merci à la bonne cinquantaine de personnes présentes au musée de l'école de Belleroche
en cet automne 2010 pour m'entendre lire bien des extraits de mes livres.
Le cadre se prêtait à la découverte de Câline école, paru chez Soc & Foc,
d'extraits de romans mettant en scène Madame Galion,
mais aussi "L'école de la rue de la liberté", paru chez D'un Noir Si Bleu... dans le recueil
La maison de l'écrivain et autres trésors d'enfance.


Encore une image ?

C'est  à Durcet, au salon de la poésie, après la merveilleuse marche le long du sentier des poètes, où trône une plaque, sur laquelle on peut lire deux de mes textes :



à mes côtés,
Marie-Thérèse, notre charmante hôtesse de Durcet.
Avril 2011

-       Durant l'exposition :

S T U V W X Y Z "du soleil au zénith" : tous les voyages nous aident.
à la bibliothèque d'Yvré l'Evêque

rencontre avec Anne Poiré et Patrick Guallino le samedi 3 mars 2012 à 15 heures
 

à l'accueil, une charmante bibliothécaire, et en présentation, parmi quelques originaux d'Anne Poiré et Patrick Guallino, des livres à emprunter, dont La maison de l'écrivain...

- En 2012
à Roiffieux en Ardèche :



Fin juin et début juillet 2012, nous étions à Gourville, en Charente, 

pour les merveilleuses Sarabandes, organisées par La Palène, de Rouillac.

Un immense moment festif que nous avons partagé avec plaisir...


Livres présentés à l'exposition d'Anne Poiré et Patrick Guallino - salle des Arcades de Belmont de la Loire
août 2012

En février 2013, même avec des sujets aussi graves

c'étaient des Petits bonheurs partagés au Salon de Rives, en Isère




De jolis moments de partage, et même de chaleureuses retrouvailles ! Chaud au coeur...


2015
Les éditions D'un Noir Si Bleu mettent la clef sous la porte,
ne me restent que quelques rares exemplaires de ce recueil...


Et je reçois soudain ce gentil message de Marie-Charlotte,
preuve que les livres poursuivent leur chemin,
continuent à vivre leur douce existence, quels que soient les aléas éditoriaux :


Vendredi je suis allée au troc-lecture-café de la médiathèque de C.
Il s'agit de lire à haute voix devant un groupe de volontaires un texte de livre que l'on a aimé .
J'ai choisi "La maison de l'écrivain", le passage où l'un des personnages (Anne ?)
demande à son maître si elle peut écrire un poème.
Bon dimanche.
Un grand sourire.


Chaud au cœur !

Pour retrouver mon site tout entier :
http://annepoire.free.fr/

Et le blog :
http://poire-guallino.eklablog.com/quelques-unes-des-nouvelles-publiees-d-anne-poire-a107501346