Je hais les vacances

est un roman "jeunesse", qui s'adresse à tous les lecteurs. Je l'ai rédigé en 1992, et il me sera difficile de vous en envoyer une version électronique, car à l'époque, je tapais encore sur ma petite machine à écrire bleue, - si, si, ça a existé, je vous jure que c'est vrai... avant ! -, et même si c'était déjà nettement plus lisible que si je vous avais fait suivre un état manuscrit du texte, la présentation n'est pas franchement top !

147 pages d'un journal intime d'une fille de quatorze ans, le temps d'un été, du 13 juillet au 9 septembre, dans l'après-midi...

Pour les curieux, bien sûr, c'est une façon de soulever le voile sur les pensées des filles, connaître mieux une adolescente toute en nuance. (Hum hum !)

Je n'ai pas le courage de vous recopier le premier chapitre, trop long. Allez, je vous fourgue plutôt la fin, histoire de ne pas vous laisser tout à fait sur votre faim ! Non, d'abord quelques pages, avant... C'est vrai qu'on s'ennuie, pendant les vacances, lorsqu'on a cet âge-là... mais les initiations se multiplient, aussi ! Bon, allez, je vous propose d'abord un petit extrait du début, comme ça vous n'avez pas tout dans le désordre :

"Moi, même en vacances, je ne peux pas m'empêcher d'y penser, à l'école. Je viens de passer une année... ! Si c'est pareil l'an prochain, j'éclate, ce serait trop de bonheur d'un coup !

Mais c'est plutôt mal parti, l'année prochaine, parce que d'abord ça commence par les vacances, et que les vacances, ce n'est pas de la tarte : ils sont tous ailleurs. À la mer, à la montagne, chez la grand-mère, le cousin, tous ils font la fête, ils s'amusent, et pas un qui pense à moi, coincée là, dans ce petit village nul, un bled de rien du tout, seule au monde, et rien, rien à me mettre sous la dent pour rire un peu. C'est tellement affreux que je vais me suicider, ou faire une fugue. Tiens, oui, ce serait une idée, ça, une fugue !

Et zut, voilà encore la mère qui m'appelle." (...)

 

Et puis encore un petit bout d'extrait :

"Ah, mes binocles ! Ils se sont tous moqués de moi quand je suis arrivée avec elles, rondes et bleu vif. Pourtant je sais qu'elles me vont bien. C'est depuis que je les porte que Youri... mais là, attention, top secret, je n'en parle pas, je me méfie. J'avais commencé un journal, et ma mère l'a lu, alors maintenant je planque tout, et même je garde l'essentiel dans ma tête, parce que sinon...

Mais non, c'est une blague ! Je vais tout raconter, tout, mais attention, parole, c'est top secret, ça ne doit pas sortir de ces feuilles, et pour cela j'ai un truc infaillible, enfin... je l'espère ! J''ai acheté deux cahiers. Un rouge. Et un rouge. Un gros. Et un gros.

Dans le premier, j'écris vite n'importe quoi : ce que j'ai acheté aux courses pour ma chère maman que j'aime tant, elle est si gentille, si douce, c'est une telle mère pour moi, et gnan et gnan et gnan...

Et puis j'ai l'autre, le vrai. Celui-ci.

Le premier, je le cache mal, et je vérifie bien qu'elle le lit en cachette, régulièrement... Chaque fois que j'ai laissé un indice comme un cheveu, il n'y était plus, après. C'est un truc que j'ai lu dans un livre. Efficace et sûr... On voit tout de suite quelle confiance on peut accorder à ses vieux !

L'autre, le vrai, le mien, je ne le quitte plus. Eh oui, toujours sur moi. Comme ça, pas de danger. Ma mère peut toujours fouiller, tomber sur ce qu'elle veut par hasard... celui-là, elle ne le trouvera jamais ! (...)

 

Et puis le final...

 

(...)

9 septembre dans l'après-midi.

C'est demain la reprise. Les troisièmes entrent à dix heures, mais comme il n'y a qu'un bus le matin, je dois quand même me lever à l'aube. Mes parents travaillent : ils ne peuvent pas me conduire.

Ça m'excite un peu, beaucoup même, de retourner au collège. Toutes les copines que je vais retrouver ! Et même Zora, la grande Zora ! L'infecte cantine aussi... Et les profs. Il y aura peut-être des nouveaux...

C'est bien la rentrée, super même, j'aime ces heures de retrouvailles, ça sent le neuf, tout démarre...

 

(...)

Pour en lire davantage, vous pouvez me réclamer la suite... mais vous êtes prévenu, ce sera une version "vieux manuscrit", sur papier...