Le cimetière

 

est une nouvelle, d'abord parue dans la revue,

(Cahier d')ÉCRITURES n°6

 

incroyablement fournie, riche, dense, des Éditions On @ Faim !.

parue en novembre 2002.

 

- Puis cette nouvelle tirée à part dans la collection

Petit (cahier d')ECRITURES

sur papier jaune d'or, magnifique !, a été reprise, transformée,

dans le recueil de nouvelles

La maison de l'écrivain et autres trésors d'enfance

 

publié en février 2007

par les éditions D'un Noir Si Bleu.

http://dnsb.chez-alice.fr/

 

Le cimetière

Depuis si longtemps je n'ai plus fréquenté le cimetière de Thionville, en Lorraine, où Jean et sa Fernande, "la mémère" et "le pépère", ont été enterrés, que je serais sans doute incapable de retrouver leur tombe ! J'en ai toutefois d'excellents souvenirs.
Enfant, j'accompagnais maman, lorsqu'elle s'y rendait. Les allées étaient constituées de grains, qui crissaient sous les semelles. Il y avait également les pompes, massives, auxquelles il fallait aller tirer de l'eau, afin de nettoyer le marbre, arroser les fleurs...

(...)


Ce gigantesque terrain de jeux n'avait pas une valeur mortuaire, même si maman esquissait un signe de croix, silencieuse, soudain, en se plaçant à la tête du lit de ses propres parents, le temps de réciter une ou plusieurs prières, un Pater, un Ave Maria, et de leur confier ses peines comme ses joies. Je l'ai vue pleurer, je n'ai jamais pensé que cet endroit était triste .

(...)


Oui, plus grande, j'ai persisté à rêver, lorsqu'il m'est arrivé de hanter de tels lieux. Ces existences, foudroyées, en 1870 ou 1903, à un âge, avancé ou non, familles totalement décimées, ou alors juste un bambin, si jeune, plaques au raccourci saisissant, fragments de destinées ; j'ai échafaudé des romans entiers, à partir de ces bribes éparses, canevas et ébauches, matériau romanesque toujours exceptionnel !

 

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http://dnsb.chez-alice.fr/

 

« Allez, entre ! », répétait Daugava, ses couettes de blé dénouées, bâillant encore. Je rejoignais sans hésiter le royaume de leurs odeurs combinées, cette pièce commune dans laquelle ils s'étaient inextricablement entassés... J'étais fille unique : le mystère des familles nombreuses contribuait à me rendre cet univers formidable.

Humour, cocasserie, gravité, poésie... Écriture trempée dans les sons, les odeurs, les couleurs et les sensations...
Les nouvelles d'Anne Poiré, qu'elles mettent en scène les aléas de la famille nombreuse, le mystérieux phénomène de la gémellité ou la solitude de l'enfant unique, nous livrent de merveilleux fragments d'enfance ­ la sienne, la nôtre ­, traçant ainsi la géographie d'une enfance universelle, territoire de l'anecdotique et de l'inoubliable, où s'écoulent ces heures irremplaçables pendant lesquelles l'être adulte se façonne et s'édifie.

ISBN 978-2-9164-9903-1/ 172 pages

 

La maison de l'écrivain et autres trésors d'enfance

est en vente

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