- Polar vinaigrette


est un roman assez court, dans lequel la créativité verbale ajoute une dimension ludique à la simple narration.
Il s'agit du récit d'une anti-enquête menée dans un couvent, autour de cadavres sanglants, pourrait-on dire pour résumer, mais ce serait occulter la dimension farfelue de chacune des étapes de cette "initiation" aux néologismes les plus calembourdés, exotiques, argotiques et rabelaisiens.

Ce mélange d'huiles saintes et de vinaigre de voeux fort pieux peu catholiques saura, je l'espère, vous séduire !
Si vous souhaitez lire la totalité de ce pseudo-policier fort (ré)créatif, entrecoupé en alternance par les cogitations d'un narrateur endormi, érudit et savant, n'hésitez pas à m'en demander le manuscrit complet. Il vous attend !



En voici un échantillon, - le début -,

que vous puissiez goûter tout de suite aux saveurs d'une telle langue !

Chapitre initial, pré-pubère et d'avant-garde

C'est dans L'année de la moule, page 158.

Le San-a, il ne trouve rien de mieux à faire que de donner de la conseillance ! Et il faut voir comment :
" " Il ouvrit la porte et entra", je te le répéterai au grand jamais suffisamment. Là qu'est la clef du métier. Les jeunes me demandent : " Je veux faire romancier, comment t'est-ce faut-il s'y prendre ?" Moi j'imperturbe pour leur répondre. " Tu commences par : Chapitre Premier. A la ligne : Il ouvrit la porte et entra, point. Ensuite t'as plus qu'à faire des phrases courtes et à te chatouiller le bulbe avec une plume d'autruche, et puis sous les roustons également, pour mieux faire viendre."

Pour de la recette, ça vaut bien celle du poulet basquaise à la sauce miroton, oignons, ail et bouquet de jeunesse frisée, ou blondasse, c'est selon, mais surtout pas les deux à la fois

Eh bien s'il le dit, l'Aminche, c'est qu'il s'y connaît, alors moi je le prends au mot !

Chapitre Premier

A la ligne, j'obéis :
Il ouvrit la porte et entra, point.

Ensuite, qu'il dit, le San-A, " t'as plus qu'à faire des phrases courtes et à te chatouiller le bulbe avec une plume d'autruche, et puis sous les roustons également, pour mieux faire viendre."

Mais mézigue, ce n'est pas les roustons qui me démangent, rapport au fait que ce serait plutôt du côté des tire-bouchons que ça me les chatouillerait !

Sauf que sa phrasecaille, au Tonio, je la féminiserais bien un peu : Elle ouvrit la turlute, et se fit l'entrante.

Point.
A la ligne.

Eh non, impossible ! D'abord, il y a le chapitre primevère de la nénette Romanticaille qui s'intercale !

Chapitre 1 ou 2, tout dépend comment tu comptes (de fées et gestes)

Où l'on fera la connaissance de l'irremplaçable Patricia de la Romanticaille, l'extraordinaire Patsie, elle-même !

La gonzaille dont je te vais causer, Lecteur de mes deux, - cortex et encéphale -, c'est Patatras, qu'elle se blaze.

De la Romanticaille, pour être précis, si tu veux être au jus.

Patricia De la Romanticaille Sacré matricule paternoster, pour une souris si tant charmeuse !

Ça lui vient de ses ancêtres, germains, nouveaux et par alliance Il paraîtrait même qu'il y en aurait qui auraient perdu la boule, roide ensanglantée, au moment de la révolution, rien qu'à cause du prestige de leur nomenclature à rallonge.

On raconte dans nos campagnes abreuvées de sillons que les "De" n'en menaient pas large, à cette époque !

M'enfin, elle, la minette, jamais elle n'en abuse, de sa particucu !

Sauf quand elle peut se révéler utile et nécessaire, pour des enquêtouzes dans la haute, par exemple Parfois ça ouvre des lourdes, y compris des hyperhermétiques, et même des pare-balles, ce genre de particulité !

Moi, je la connais pas mal.

C'est madame qui me fourgue tous les sujets, des polars et patchwork de brèves que je te refile, après, à tézigue, très cher Lecteur, depuis si tant de volumes.

Bicose il faut voir tout ce qui lui tombe sur la tronche, chaque jour, à croire que les tueurs comme les traficailleurs, ils ne peuvent pas s'empêchancer de se garer le long de ses boulevards.

Ouais, sans Patati-top-moi-là, je serais bien en peine de t'apporter mes histoires.
Je copierais la téloche.
Je lirais les canards boiteux.

Je me mettrais radio-crotale dans les choux-fleurs, jour et noctambulée, et encore, il n'y aurait rien ou presque à me glisser sous l'incisive !

Il faut dire, moi, je mène ici la bath vie de patachon, loin des ruées du siècle et des horreurs de tous ces vicelards dont je te cause.

Je regarde pousser mon jardin.
J'écoute les zoisilleaux claironner leur harmonique beuglante.
C'est le panard sans oignons ni durillons, quoi !

Pas comme l'aminche Patricia De la Romanticaille !
Oh, que nenni !

Cette meufette, je ne sais pas comment elle s'y javaprend, mais sans cesse elle va se fourrer dans des valses à temps morts
Le wiking, - ouais, celui des drakkars cent pour cent venus d'ailleurs, pour ne pas faire angliche, comme d'autres broutent week-end -, elle passe son temps à dégoter des affaires tellement piquées des vers et des hannetons, que même le Pourpre aquatique, avec ses grands bras mollusqueux et ventousards, ce n'est pas pour dire, mais il est carrément dépassé.

Quoi, tu ne le connais pas, le Poulpeux, peut-être, le pied nickelé de sa Chérie-Chéryl ?

Je te conseille de rebigler du côté de tes classiques, anti-Le Pire et Ras le Frontibus

Autant que tu le savances tout de suite, mézigue, et ma collèguesse, la Patati-Patricia, c'est plutôt copain copain avec les Potes de tous les pays, de partout et d'ailleurs, aminche Lecteur, et si tu veux me suivrer dans mes aventurailles, mieux vaut pour tézigue partager illico ce basique humanisme.

Eh bien, c'est tout simple, ma gonzaille, dont je te cause, elle te le rince, le monde, avec encore plus de tohu-bohu que la gonzaille au Mal-au-scène, le copinge du Père Pennaquatchionni, ad-hoc, la belle Julie Attention.

Encore une qui est toujours prête à les défendre, les veuves et les orphes de l'un, souffre-douleurs de l'autre.

M'enfin, ce n'est pas pour dire, ma Patsie Y'à Qu'à, sa veuvotte, sa pupille des enfants-trouvés grand teint, en général, elle aime bien se les choisir du côté de l'immigration, du cinquième âge, de la jeunetaille qui n'est pas tout à fait sans passé ni tartines beurrées, histoire de jouer à la Sainte Sauveuse Mère Athée qui roule sa bille sans comploter.

 

(...)

 

Pour lire la suite, il suffit de me la réclamer...

 

Ah, au fait... une partie de ce texte est aussi paru sur le site littéraire Internet Pleut-il, le 26 août 2002.

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http://pleutil.net/
création-réaction littéraire

 

 

 

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